«
La table sur laquelle j’écris, je dis qu’elle existe ; c’est-à-dire, je
la vois et je la touche : si j’étais sorti de mon bureau, je dirais
qu’elle existe ; j’entendrais par ces mots que si j’étais dans mon
bureau, je la percevrais ou qu’un autre esprit la perçoit actuellement.
Il y avait une odeur, c’est-à-dire on odorait ; il y avait un son,
c’est-à-dire on entendait ; une couleur ou une forme, on percevait par
la vue ou le toucher. C’est tout ce que je peux entendre par ces
expressions et les expressions analogues. Car ce que l’on dit de
l’existence absolue de choses non pensantes, sans rapport à une
perception qu’on en prendrait, c’est pour moi complètement
inintelligible. Leur existence c’est d’être perçues ; il est impossible
qu’elles aient une existence hors des intelligences ou choses pensantes
qui les perçoivent. »
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